LES SATELLITES DE TELECOMMUNICATION
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A la fin des années 50, les communications téléphoniques internationales restent très difficiles car les câbles sous-marins ont une capacité réduite. Malgré les transmissions du couronnement de la reine d'Angleterre, Elizabeth II, la télévision ne permet pas encore des directs sur de longues distances. Les enregistrements sur bande magnétique sont transportés par avion. Un projet est alors mis en chantier : le satellite.
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L'Union Soviétique invente le premier satellite artificiel : SPOUTNIK 1. Il est mis en orbite le 4 octobre 1957. Le 3 novembre 1957, les russes lancent SPOUTNIK 2 avec à son bord, la chienne Laïka et enfin le 15 mai 1958, c'est le tour de SPOUTNIK 3. La réplique américaine ne se fait pas attendre : le 18 décembre 1958 les Etats Unis placent sur orbite le satellite SCORE. Il reste 34 jours en activité, période durant laquelle sept messages lui furent transmis par télex.
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En 1962, TELSTAR 1 et RELAY révèlent au grand public l'importance des télécommunications transatlantiques en diffusant des Etats Unis vers l'Europe quelques transmissions de télévision. TELSTAR 1 a également été chargé de relayer des communications téléphoniques entre Andover (Etats Unis), Goonhilly Downs (Grande Bretagne) et Pleumeur Bodou (France).
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Le 6 avril 1965, le lancement d'EARLY BIRD marque l'inauguration du réseau commercial de télécommunications internationales par satellite ou INTELSAT. Créée en 1964 sous l'impulsion d'une société privée, la COMSAT et appuyée par le gouvernement américain, INTELSAT groupe aujourd'hui plus de 132 pays se partageant les services des satellites du réseau. Pour information, on peut préciser que les satellites de type INTELSAT VII (depuis 1993) peuvent gérer simultanément 18.000 connexions téléphoniques.
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Les satellites utilisés servent généralement de relais amplificateurs (satellites actifs) ou parfois de simples réflecteurs d'ondes radioélectriques (satellites passifs). Un satellite défilant ne permet l'établissement de liaisons que pendant l'intervalle de temps où il est à la fois visible d'un émetteur et d'un récepteur. Cette durée qui dépend de l'altitude orbitale du satellite (entre 1.000 et 10.000 Km) ne dépasse guère quelques heures par jour. Le satellite géostationnaire, placé sur une orbite à 35.900 Km de notre planète, a une durée de révolution égale à la période de rotation de la terre, soit 23 h 56 mn. Tournant dans le même sens que la Terre, il peut occuper une position fixe à l'aplomb d'un lieu géographique choisi à l'avance. Avec trois de ces satellites on peut couvrir le globe et assurer en permanence le contact entre deux stations au sol, quelles que soient leurs localisations respectives.
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BILAN DES SATELLITES LANCES ENTRE 1957 et 1999
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Satellites
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URSS
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USA
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EUROPE
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JAPON
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CHINE
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INDE
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AUTRES
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TOTAL
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Succès
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3.191
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1.774
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225
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61
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77
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12
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3
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5.343
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Echecs
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186
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158
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29
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8
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9
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4
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3
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397
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Total
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3.377
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1.932
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254
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69
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86
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16
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6
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5.740
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Les Beautés du Web...
Je reconnais qu'un titre pareil peut facilement nourrir l'espoir de mater des merveilles exotiques. Ce n'est certes pas désagréable mais pas question pourtant d'exhiber les plus jolie filles du monde sur cette page, ce site n'est pas un calendrier de pneus. Et pour un radioamateur, il existe d'autres types de beautés, plus techniques.
Un exemple parmi d'autres: Google Earth. Connaissez-vous sa fonction "Afficher le profil d'élévation" ? C'est l'occasion de la découvrir car elle offre à l'OM intéressé par les VHF/UHF une possibilité extrêmement intéressante. Grâce à elle, on s'aperçoit d'un coup d'oeil à quel point le relief peut être accidenté entre deux stations et pourquoi établir des communications VHF ou UHF entre elles est éventuellement difficile voire impossible.
Prenons par exemple le trajet entre mon QRA et une hypothétique station près du Casino de Namur, autrement dit au pied de la Citadelle mais après en venant de chez moi. La distance n'est pas énorme: moins de 38 km. Etant très bien situé sur un des points les plus hauts de la région, je contacte couramment en 2M des stations à 70...100 km et ce avec une puissance modérée (25 W HF). On peut donc penser que cette liaison ne va poser aucun problème. C'est sans compter avec un élément capital: le relief du terrain entre les deux stations et les obstacles éventuels. La fonction "Profil d'élévation" de Google Earth va le révéler immédiatement. Voici comment utliser cette fonction.
Dans le panneau latéral, à l'onglet "Aller à" du volet "Recherche", introduire les coordonnées ou l'adresse du point de départ (dans le cas présent mon adresse). Ensuite, introduire les coordonnées ou l'adresse du point d'arrivée. Enfin, à partir du menu "Ajouter", tracer un "Trajet" entre ces deux points et l'enregistrer. Ceci affiche la ligne rouge visible sur la copie d'écran ci-dessous. En cliquant avec le bouton droit au-dessus de cette ligne, on peut choisir d'afficher le "Profil d'élévation" et le tour est joué. Magique, non?
Une remarque: le point à gauche du profil est toujours le point de départ et celui à droite toujours celui d'arrivée. Donc si nous étions partis, pour tracer la ligne, de la station de Namur vers la mienne, l'écran principal -la carte- aurait gardé la même apparence. MAIS dans le profil d'élévation, Namur aurait été à gauche et ma station à droite, autrement dit l'inverse. Ce n'est pas grave mais c'est trompeur.
Avec ce profil de terrain, on peut apprendre quantité de détails intéressants. La distance réelle, les altitudes, la déclivité moyenne, etc. Mais surtout, on peut se rendre compte du premier coup d'oeil si le trajet est parsemé d'obstacles ou si on se trouve en "visée optique", la rotondité de la terre mise à part. Très souvent, on trouve des obstacles sur le trajet: sont-ils proches ou éloignés, quelle est leur hauteur éventuelle, leur nature ?
On peut zoomer -dans la fenêtre "carte"- sur un point, une portion du trajet que l'on aura pointé dans la fenêtre "Profil". A vous maintenant d'expérimenter cette fonction et d'essayer d'en tirer le maximum dans le but d'améliorer votre station ou d'accroître le plaisir que vous en retirez.
A ce propos, il existe sur le Web -qui regorge décidément de beautés- des outils permettant de calculer la portée théorique d'une émission en fonction de la puissance mise en oeuvre, des gains d'antennes d'émission et de réception, et surtout des obstacles, de leur hauteur, de leurs distances, etc. Je téléchargerai prochainement quelques outils de ce genre ou du moins des liens permettant de les télécharger depuis leur emplacement sur le Web.
J'espère que cette page aura fait découvrir à quelques uns d'entre vous une des beautés cachées du Web. Et si vous voulez vraiment admirer des beautés d'un autre style, je pense que vous n'avez pas besoin de mes conseils !
73 amicales,
Raymond
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LE TELEPHONE
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Alexander Graham Bell (1847 - 1922), comme son grand-père, se lance dans les méthodes d'enseignement pour sourds et muets et dans l'étude des mécanismes de la parole. En 1870, il se rend au Canada et en 1871, à Boston, ou il donne des conférences. En 1877, après avoir découvert que seul un courant régulier pouvait servir à transmettre la voix, Graham Bell produit le premier téléphone capable de transmettre et de recevoir la voix humaine, en respectant la qualité et le timbre.
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Ayant fait cette merveilleuse invention très tôt dans sa vie, Graham Bell est vite financièrement indépendant. Le 9 juillet 1877, il fonde la Bell Telephone Company. En 1879, il s'établit à Washington où il se fait naturaliser américain. En 1891, il s'intéresse à l'aéronautique depuis la réalisation d'un cerf-volant jusqu'à la réalisation d'un hydroglisseur avec lequel sera établi un record mondial de vitesse. En 1910, il participe à la fondation de la National Geographic Society puis part faire le tour du monde. Quand il décède, il y a déjà plus de 14 millions de téléphones aux USA !
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Dans les premiers postes téléphoniques, la voix fait vibrer une plaquette en bois solidaire de crayons en graphite. Les vibrations de ces derniers établissent un contact électrique imparfait et donc, une résistance variable. Des batteries envoient dans la ligne un courant électrique rendu variable (on dit "modulé") en traversant cette résistance. Le signal acoustique est ainsi transformé en un signal électrique analogique (car leurs variations sont analogues). Dans le récepteur, le courant électrique venant de la ligne téléphonique est envoyé dans un électro-aimant qui agit sur une plaque souple dont les vibrations reconstituent la voix.
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Dans les années 1870, un service d'appel télégraphique est créé à New York. Les utilisateurs, à l'aide d'une manivelle, peuvent envoyer un signal au Central. Le nombre de tours indique d'ailleurs le service demandé (Pompiers, police, médecin, ...). En 1877, ce dispositif est basculé en réseau téléphonique. Dans les centraux, l'établissement des communications se fait manuellement par des opératrices appelées les "Demoiselles du téléphone".
En 1889, un certain Almon B. Strowger, entrepreneur de pompes funèbres à Kansas City, invente le premier autocommutateur électromagnétique parce que l'opératrice du téléphone, épouse de son concurrent, dirigeait les clients éventuels vers le bureau de son mari ! |
L'invention de la lampe triode, en 1906, par l'américain Lee de Forest rend enfin possible l'amplification du signal téléphonique qui devenait trop faible au bout d'une quinzaine de kilomètres. On raccorde les centraux entre eux et on constitue un réseau national. Le premier câble français, de Paris à Strasbourg, est mis en service en 1924 puis celui de Paris Lyon, en 1925. Jusqu'en 1950, l'établissement des communications téléphoniques internationales est réalisé manuellement par une opératrice. Il faut attendre 1971 pour que soit ouverte la liaison complètement automatisée entre la France et les Etats Unis. En 1970, les liaisons entre les centraux électroniques sont numérisées en adoptant le dispositif de modulation par impulsions codées (MIC). Le signal vocal est représenté par des échantillons mesurés 8.000 fois par seconde et chaque échantillon est codé avec 8 éléments binaires (les bits). Ce dispositif fabriqué en grande série dans les puces électroniques permet aujourd'hui l'accès direct des abonnés à des liaisons numériques à 64 Kbit/s. Dans l'organisation actuelle du réseau français, les communications avec le monde entier sont établies par sept centres spécialisés qui ont accès à tous les circuits internationaux (câbles coaxiaux, faisceaux hertziens, fibres optiques, satellites, etc...). C'est ainsi qu'aujourd'hui, un abonné du téléphone en France peut obtenir automatiquement un des 32 millions d'abonnés pour son pays ou encore l'un des 650 millions d'abonnés dans le monde...
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LE TELEGRAPHE OPTIQUE CHAPPE
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Claude Chappe (1763 - 1805) est un ingénieur français. Il a créé la première ligne de télégraphe optique qui a relié Paris à Lille. Vers 1790, il expérimente différents modèles de télégraphie et met finalement en place un système à base de sémaphores. Les 2 et 3 mars 1791, il procède à une première expérience à Parcé puis la réitère à Paris. Le 26 juillet 1793, son invention est adoptée par la Convention Nationale et il est nommé ingénieur télégraphe. En 1794, il achève l'installation de la première ligne entre Paris et Lille. Peu à peu, sa santé, surtout mentale, décline et il met fin à ses jours le 23 janvier 1805.
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Le principe du télégraphe optique est simple. Il repose sur un mécanisme visible de loin, à l'aide d'une lunette et par l'utilisation d'un code de transmission. Il n'y a pas de modèle unique et les systèmes ont évolué, principalement en matière de solidité et de lisibilité. Comme il doit être visible de loin, le télégraphe est souvent placé en haut d'une colline, d'une montagne, voir sur des monuments existants. L'appareil s'appelle une station et comprend deux parties principales. La partie visible et une autre divisée en deux pièces. La première sert à la manipulation des bras, l'autre de salle de repas aux employés. Généralement toutes les parties du mécanisme sont en bois et en persiennes pour ce qui est exposé au vent. Enfin, deux stations sont généralement séparées par une distance moyenne de 10 kilomètres.
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C'est ainsi qu'un véritable réseau va très rapidement être construit. En 1798, Paris - Metz - Strasbourg et Paris - Avranches - Brest. De 1804 à 1815, les lignes Lille - Bruxelles - Anvers - Amsterdam et Paris - Dijon - Lyon prolongée ensuite jusqu'à Venise, via Turin et Milan. De 1815 à 1830, Lyon - Toulon et Paris - Bayonne. Enfin, de 1830 à 1848 les lignes Bordeaux - Avignon et Nantes - Cherbourg. (Pour consulter une carte, merci de vous rendre sur le site très enrichi de M. Jean-Claude BASTIAN : http://www.telegraphe-chappe.com/ sur lequel vous trouverez encore plus d'informations.)
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